Quasiment réduit au seul Secret de Suzanne, vu Salle Favart en 2013 dans une production qu’accueillera Liège la saison prochaine, tandis que la Fenice associera l’œuvre à Agenzia Matrimoniale d’un certain Roberto Hazon, Ermanno Wolf-Ferrari attend son heure, qui finira bien par sonner. Pierre Médecin avait en son temps programmé I quattro rusteghi à l’Opéra-Comique, mais la maladie d’une des artistes avait fait capoter le projet. Du moins put-on voir à Montpellier en 2002 La vedova scaltra. Et depuis peu, quelques initiatives laissent rêver à une Wolf-Ferrari Renaissance. En juillet 2013, on a pu voir à Londres I gioielli della madonna, qu’on vient de donner en mai à Bratislava et que Fribourg affichera en mars 2016. Et la saison prochaine, l’Opéra du Rhin donnera sa chance à son tout premier opéra, une Cenerentola qui n’a rien de rossinien. Voilà qui permettra peut-être de juger plus sereinement un compositeur injustement dédaigné.